GLI ITALIANI

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Seconde guerre mondiale. Italie. Dans un palazzo éloigné du monde, un drame, mêlant amour et jalousie, est sur le point de se dérouler. Un juriste marié à Allemande a un frère, officier fachiste, qui le trompe avec sa femme. Jaloux il rumine sa vengeance avant d’être assassiné par les amants. Ils réussissent à cacher le crime en simulant un accident, jusqu’au retour du fils de la victime et de la mère infidèle. Dès son arrivée, le comportement de sa mère et l’intimité de celle-ci avec son oncle éveillent ses soupçons et provoquent sa révolte. Il se renferme sur lui-même, se tait et, silencieux, observe la nouvelle relation de sa mère.

Les nuits, il arpente les chambres et couloirs du palazzo pour y trouver des preuves du crime. L'esprit de son père se manifeste et lui insuffle toute sa haine des amants maudits. Dans un premier temps, le fils pense se réfugier dans le suicide avant de se consacrer à faire éclater la vérité devant les tribunaux. Débouté de sa demande, il va tenter de venger seul son père. Quelque temps après l'arrivée des alliés, il égorge son oncle au cours de son sommeil, alors qu'il se cache dans un pavillon de chasse. La mère le traîne devant les tribunaux en l'accusant de cet homicide. Ils cohabitent pourtant sous le même toit, condamnés à vivre ensemble, liés tant par l'amour que la haine. Ne pouvant vivre l’un sans l’autre, ils s’observent constamment. Le mutisme maladif du fils l’empêche de prendre la parole même devant le tribunal qui doit le juger. Les années passent. Le fils et la mère, toujours enfermés dans leur palais séparé en deux parties, vivent côte à côte le jour et seule une servante leur sert de lien. Peu à peu, dans les ténèbres de la nuit, déchirés par leur souffrances et leur haine, ils en viennent à reprendre contact et comprendre qu'en fait, tout les condamnait à vivre ensemble.

Ils finissent par se rencontrer et entament une liaison incestueuse. La servante, amoureuse depuis des années de son maître, est le témoin muet et inconscient de leur vie. Perdue, elle erre de l'un à l'autre, toute excitée par la présence du fils. La mère se rend compte du comportement amoureux de la servante. Elle comprend petit à petit que poursuivre dans leur voie actuelle ne peut les mener qu'au désastre. Un matin, alors qu'elle arrose les fleurs du jardin, elle constate que la servante, admirative et vibrante d'espoir contenu, contemple amoureusement son fils qui lit, allongé dans l’ombre. Elle se dirige alors vers eux et, sans tenir compte de la présence de la soubrette, se dévêt complètement devant son fils et, pour le provoquer, l'arrose plutôt que les fleurs. L'homme se redresse et, soulevant un vase plein d'eau, l'en asperge amoureusement comme s’il avait une relation sexuelle avec sa mère. Leur secret est ainsi révélé devant la servante qui, choquée, se réfugie dans une prière morbide. La mère prend soin d'elle. Plus tard, elle monte tranquillement au plus haut d'une tour du palais et en saute. Le fils la trouve au pied de la tour et, se couchant aux côtés de son premier amour, l'enlace publiquement avec tendresse. Ainsi se termine cette histoire et commence le film : un jeune homme pousse une femme assise dans un fauteuil roulant. Qui est-elle? Sa femme, sa mère, son amante? Ils s'arrêtent et contemplent le coucher du soleil. FIN